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Mieux vendre grĂące au neuromarketing : Plongeon dans le cerveau humain

Peu importe que l'on vende Ă  des entreprises ou Ă  des gens, on vend toujours Ă  des cerveaux.

À la fois infiniment complexe, mais si prĂ©visible et facile Ă  tromper, il s'agit du seul organe qui a Ă©tĂ© capable de se nommer lui-mĂȘme, et d'ailleurs qui a Ă©tĂ© capable de nommer absolument tout le reste.

On dit souvent que c'est son génie qui nous différencie du reste du rÚgne animal, et qui nous a permis d'envoyer des hommes sur la lune (et de les faire revenir), qui a construit les ordinateurs et internet et qui a réussi à organiser toute notre société moderne tel qu'on la connaßt aujourd'hui.

Toutefois, son Ă©tude, l'Ă©tude de son comportement en dit long sur les ĂȘtres humains, leur fonctionnement et la façon de les manipuler.

Qu’est-ce que le cerveau ?

Basiquement, il est l'organe qui rĂ©colte et centralise toutes les informations et stimuli qu’envoie le monde extĂ©rieur et qui sont captĂ©s Ă  travers les 5 sens, et ce, afin de crĂ©er une reprĂ©sentation du monde et de l’environnement qui l’entoure.

Cette reprĂ©sentation est alors analysĂ©e et utilisĂ©e pour adopter le meilleur comportement en fonction d’une situation donnĂ©e pour que l'organisme puisse survivre et faire prospĂ©rer l'espĂšce.

Assez intuitivement on peut dĂ©crire le cerveau comme une machine Ă  scanner l'environnement autour de soi. À chaque instant, il traite des milliers d'informations, les priorise et y rĂ©pond de la façon qui lui semble la meilleure.

On estime que le cerveau perçoit 11 millions de bits d’informations chaque seconde, en traite 400 milliards, faisant intervenir les mĂ©canismes de souvenirs, d’apprentissage et des Ă©motions pour crĂ©er sa reprĂ©sentation du rĂ©el.

Mais seulement 2000 bits d’informations parviennent jusqu’à la conscience.

Parce que bien sûr, il est impossible d'analyser en détail et à chaque instant tous les stimuli de façon parfaite et consciente, le cerveau est donc obligé de créer des raccourcis de raisonnement appelés heuristiques qui peuvent donner lieu à des biais cognitifs et autres défauts de raisonnement.

Tout n’est que perception pour le cerveau, tout n’est que reprĂ©sentation pour la conscience.

On peut conclure de cet Ă©tat de fait que le cerveau ne connaĂźt pas la rĂ©alitĂ© tel qu’elle est, il connaĂźt uniquement la reprĂ©sentation qu’il s’en est faite au travers de ses perceptions sensorielles.

C’est d’ailleurs pour cette raison que les illusions d’optiques fonctionnent aussi bien.

Maintenant pour comprendre pourquoi le cerveau fait ce qu’il fait, il faut comprendre qu’il recherche principalement 3 choses :

  • De la nourriture pour vivre.
  • Des dangers potentiels pour les Ă©viter ou y faire face (fight or flight).
  • Des partenaires sexuels potentiels pour transmettre ses gĂšnes.
Le 3ᔉ point d'ailleurs explique l'efficacitĂ© du marketing par l'Ă©rotique. Ou le succĂšs des applications exposant des individus particuliĂšrement sĂ©duisant comme Instagram ou TikTok.

D’ailleurs garder Ă  l'esprit cette rĂ©alitĂ© est fondamental pour construire une offre marketing cohĂ©rente basĂ© par exemple sur le zoom maĂŻeutique comme dĂ©crit dans la dĂ©finition du besoin.

Un cerveau millénaire

Il est facile d'oublier dans cette sociĂ©tĂ© moderne et confortable que l'humanitĂ© existe sur Terre depuis des millions d'annĂ©es et que le cerveau a plus longtemps travaillĂ© Ă  la survie de l'espĂšce dans des conditions oĂč Burger King n'existait pas, plutĂŽt que l'inverse.

Son fonctionnement intuitif est donc calqué sur cette période de l'humanité et le restera encore pour trÚs longtemps surtout étant donné la vitesse à laquelle évolue aujourd'hui le monde.

Par exemple, pourquoi y a-t-il toujours des bonbons de toutes les couleurs à la sortie des super marchés ?

Il faut bien comprendre que faire ses courses est une tĂąche Ă©puisante pour le cerveau. Toutes les marques prĂ©sentes dans les rayons ont Ă©tudiĂ© leurs produits, leurs packagings et leurs offres commerciales pour attirer l’attention du cerveau et l’inciter Ă  l’achat.

Chaque instant est donc passĂ© Ă  analyser le monde Ă  l’entour tout en prenant des dizaines de dĂ©cisions Ă  chaque instant. Acheter, ou ne pas acheter ?

Le moment venu de passer en caisse, surtout si les courses ont Ă©tĂ© longues, le cerveau, fatiguĂ©, est d’autant plus susceptible de sauter sur la source d’énergie la plus efficace pour lui : le sucre.

Dans un moment de faiblesse dû à la charge cognitive que représentent les courses, il pourrait alors se laisser tenter par quelques sucreries.

Et voilà, comment faire augmenter facilement son panier moyen en réfléchissant juste au parcours client et à la façon dont le cerveau traite les informations.

Mais alors, concrĂštement, le cerveau qu'est-ce que c'est ?

C’est 3% du poids corporel. Mais 20% des ressources mĂ©taboliques. Oui, un cerveau ça consomme Ă©normĂ©ment d’énergie et de ressources sous forme d'eau, de calories, de glucose, etc.

Utiliser son cerveau, et d'autant plus de façon consciente, au vu de la dĂ©pense Ă©nergĂ©tique pour l'organisme que cela reprĂ©sente doit ĂȘtre fait de façon trĂšs efficace pour ne pas s'Ă©puiser inutilement ce qui risquerait de mettre Ă  mal la probabilitĂ© de survie de l'individu qui n'avait pas de restaurant Ă  proximitĂ© pour se nourrir.

Son fonctionnement doit donc absolument ĂȘtre fait Ă  bon escient et le cerveau veille de prĂšs Ă  cela.

Cela se traduit d'une part par des raccourcis et des automatismes qu'il fait pour économiser du temps et de l'énergie, mais aussi d'autre part par une tendance inconsciente à se diriger instinctivement vers la simplicité.

Le cerveau est une machine à repérer des schémas connus pour y appliquer ses heuristiques et gagner du temps.

Que ce soit d'un message, d'un design, de l'utilisation d'un produit, plus cela est simple et minimaliste, moins cela demandera d'énergie et de capacité cognitive à mobiliser. Une publicité, un message, un site internet, un packaging, plus il est simple et mieux il sera perçu et retenu.

Le leader dans ce domaine étant justement Apple avec leurs designs simples et épurés qui renvoient un réel sentiment de confort exprimé par la marque.

La perfection est atteinte non pas lorsqu'il n'y a plus rien Ă  ajouter, mais lorsqu'il n'y a plus rien Ă  enlever.

3 cerveaux, tant que ça ?

Il va sans dire que différentes régions de l'organe répondent à différentes fonctions. Cependant, on est aujourd'hui capable de différencier 3 régions particuliÚres qu'il est important de connaßtre et de comprendre en marketing.

Le cerveau preverbial (reptilien)

C'est le cerveau le plus primitif et le plus ancien, qui est notamment partagĂ© avec les reptiles, d'oĂč son nom.

Il est principalement responsable de la survie de l'organisme en contrĂŽlant les fonctions vitales Ă©lĂ©mentaires comme la respiration, la tempĂ©rature du corps, la digestion ou les battements du cƓur.

Il répond également à des comportements instinctifs permettant d'assurer la survie immédiate, comme le déclenchement de l'agressivité ou du comportement de fuite face à un danger (Fight or Flight).

C'est donc un cerveau instinctif aussi appelĂ© cerveau preverbial parce qu’il ne comprend pas les mots ou le langage, mais rĂ©agit au lieu de ça Ă  des stimuli plus directs et inconscients.

En effet, il a fait son apparition dans l’évolution bien avant l’invention de l’écriture et du langage.

Pourtant, il porte en lui la clĂ© de voĂ»te du neuromarketing parce qu'il est fondamentalement responsable des dĂ©cisions prises par un individu, et ce, toujours dans l’optique de garantir la survie de l'organisme.

Il est le centre de l'ego, le centre de la personne et réussir à le flatter c'est s'assurer un interlocuteur plus réceptif.

Le systĂšme limbique (mammalien)

Il s'agit du cerveau intermédiaire hérité des mammifÚres. Il va quant à lui gérer des fonctions plus complexes liées à la mémoire et aux émotions notamment.

C'est à lui qu'on doit la mémoire affective, l'association de souvenirs avec des émotions négatives ou positives qui entraßne un conditionnement particulier.

Il apprend par renforcements positifs et/ou négatifs qui nous conduisent à vouloir chercher l'agréable et à éviter le désagréable.

Par exemple, contrer sa propre identité, autrement dit, contrer le cerveau reptilien, centre de l'ego, est une sensation particuliÚrement désagréable.

L’individu cherche donc naturellement Ă  rester cohĂ©rent autant que possible avec lui-mĂȘme et ses actions prĂ©cĂ©dentes.

Ce qui donne lieu au biais de cohérence particuliÚrement utile en manipulation.

C'est notamment de là que vient un principe fondamental en marketing : le consommateur achÚte toujours ce qui confirme sa propre identité.

Pour rĂ©sumer, le systĂšme limbique est le centre de la mĂ©moire, des Ă©motions, des liens affectifs, de l'apprentissage et permet Ă  l’ĂȘtre humain de vivre et se dĂ©velopper en communautĂ©.

Le NĂ©ocortex (Hominien)

De loin le plus gros des 3, il enveloppe les 2 autres. Composé des lobes pariétaux, temporaux, préfrontal et occipital.

C'est lui qui confĂšre les capacitĂ©s de rĂ©flexion et de raisonnements qui diffĂ©rencie fondamentalement l’homme du reste du rĂšgne animal.

Il gĂšre entre autres le langage, l'analytique et le rationnel.

Mais fondamentalement, ce n'est pas lui qui prend les dĂ©cisions. Il se contente de les justifier, de les rationaliser une fois qu’elles ont Ă©tĂ© prises.

Parce que l'Ă©motion et l'ego prennent toujours le dessus au bout du compte.

Pour cette raison il est toujours plus efficace pour captiver quelqu’un et le faire agir, de lui parler Ă  travers ses Ă©motions, au lieu de lui prĂ©senter des faits tangibles, rationnels et souvent ennuyants.

Start With Why - Simon Sinek

Cependant, et heureusement, le systĂšme limbique subit tout de mĂȘme des systĂšmes de rĂ©gulation et d’inhibition par le nĂ©ocortex permettant de ne pas cĂ©der Ă  tous ses dĂ©sirs et toutes ses pulsions, surtout si ces derniers ne sont pas considĂ©rĂ©s comme des comportements acceptables par le cerveau.

MĂȘme si cela est bien sĂ»r grandement influencĂ© par l'Ă©ducation (et la gĂ©nĂ©tique). De plus ce phĂ©nomĂšne d’inhibition tend Ă  se renforcer avec l'Ăąge.

Les 2 vitesses du cerveau

On dit souvent en neurosciences que le cerveau Ă  2 vitesses. C’est techniquement faux, mais c'est une bonne image pour se reprĂ©senter ce qu’il en est rĂ©ellement.

Le cerveau posséderait donc une voie lente, réfléchie et analytique.

Mais aussi et surtout, une voie rapide, instinctive et faisant appel aux heuristiques Ă©tablies.

On peut ainsi imaginer les dĂ©cisions prises par le systĂšme lent comme allant du haut vers le bas : nĂ©ocortex → systĂšme limbique → cerveau preverbial.

Et le systĂšme rapide comme allant du bas vers le haut : cerveau preverbial → systĂšme limbique → nĂ©ocortex.

Par exemple, si l’on demande Ă  une personne son prĂ©nom, elle sera immĂ©diatement capable de rĂ©pondre. En effet, cela fait appel Ă  la voie instinctive.

D’autant que le prĂ©nom est la dĂ©finition mĂȘme de l’ego.

En revanche si on demande Ă  cette mĂȘme personne de rĂ©aliser un calcul comme 28 x 42, il faudra qu’elle rĂ©flĂ©chisse et fasse appel Ă  la voie lente de sa rĂ©flexion parce que le systĂšme 1 ne dispose de base sur laquelle fonder une rĂ©flexion instinctive.

Cette voie est bien sûr capable de réaliser des tùches beaucoup plus complexes, mais elle est aussi beaucoup plus gourmande en énergie ce que le cerveau cherche généralement à éviter.

À cause de cette volontĂ© instinctive Ă  l’économie la personne lambda va alors certainement abandonner l’idĂ©e d’essayer de rĂ©aliser ce calcul de tĂȘte, cela Ă©tant trop compliquĂ©. Comprendre par lĂ  que cela demande trop de ressource.

Celle illustre le constat que le cerveau va privilĂ©gier, quand c’est possible, la voie rapide et donc la pensĂ©e instinctive pour prendre ses dĂ©cisions, cette derniĂšre Ă©tant moins coĂ»teuse en Ă©nergie.

Cependant cela implique forcĂ©ment des problĂšmes, le systĂšme rapide est crĂ©dule, c’est le systĂšme lent qui doit se charger du doute et de la remise en question.

Mais si ce dernier est occupĂ© Ă  autre chose, comme en faisant deux choses en mĂȘme temps. Il devient beaucoup plus aisĂ© de faire croire une information au systĂšme rapide pour le faire agir en consĂ©quence.

Toutefois, il est tout de mĂȘme possible de faire qu’une action, mĂȘme complexe, consomme de moins en moins d’énergie, et donc soit de moins en moins manipulable.

Et cela passe tout simplement par l’apprentissage et l’entraünement, autrement dit, l’entraünement de ses heuristiques.

GrĂące Ă  la rĂ©pĂ©tition, des actions rĂ©servĂ©es normalement au systĂšme lent car nĂ©cessitant de la concentration vont petit Ă  petit devenir automatique, consommer de moins en moins de ressources et ĂȘtre intĂ©grĂ©e par le systĂšme rapide.

Le revers de la mĂ©daille de ce constat en revanche, est qu’une fois un geste appris et intĂ©grĂ© durant des annĂ©es, il devient extrĂȘmement difficile de revenir en arriĂšre ce qui mĂšne une fois de plus au biais de cohĂ©rence.

Comment sont prises les décisions ?

On a tous déjà remarqué au moment de s'endormir que parfois le corps 'sursaute' dans le lit sans aucune raison apparente.

C'est dû à un phénomÚne mal interprété par le cerveau lorsque l'organisme s'endort trop rapidement.

Ce dernier ne sait pas s’il est en train de s’endormir ou bien si le corps est en train de mourir. Alors dans le doute, il envoie un signal de secousse qui rĂ©veille l'organisme.

Ici, c’est le cerveau reptilien qui prend le contrĂŽle, son rĂŽle Ă©tant de garantir la survie de l'individu, et le risque de mort est pris trĂšs au sĂ©rieux.

Et effectivement, lorsque ce phénomÚne de secousse se produit il est absolument incontrÎlable et a le don de nous réveiller.

Mais ce qui est encore plus intéressant, c'est de réaliser ce qu'on ressent à ce moment précis, on a souvent l'impression qu'on vient de tomber. Comme si on venait de rater une marche dans l'escalier.

Ça, c'est le nĂ©ocortex qui joue son rĂŽle. A priori, il n'y a aucune raison de sursauter alors que le corps est tranquillement en train de s’endormir.

Et puisqu’il n’y a aucune raison, il doit en inventer une pour justifier ce qui vient de se passer.

Souvent la meilleure explication qu’il trouve c’est : avoir l’impression de tomber.

Ce phĂ©nomĂšne est appelĂ© : secousses myocloniques. Et bien qu’il n’ait pas vraiment d'application directe en marketing.

Le phénomÚne qui est sous-tendu quant à lui, relÚve de la plus haute importance.

Quand on communique une large quantité d'informations produit et de caractéristiques, oui le néocortex est capable de traiter toutes ces informations complexes et de les comprendre.

Mais cela ne mÚne pas que rarement à comportement et une prise de décision.

Pour cela, il est illusoire d'essayer de faire changer quelqu'un d'avis avec des faits rationnels.

En communiquant sur des bénéfices, des émotions, et des sentiments, c'est là qu'on s'adresse aux parties primitives du cerveau, et c'est là qu'un comportement est susceptible de se créer.

Des expĂ©riences avec des rĂ©sultats trĂšs Ă©tonnants ont Ă©tĂ© menĂ©es. Ces expĂ©riences ont prouvĂ© que le cerveau pouvait prendre ses dĂ©cisions plusieurs secondes avant que cette mĂȘme dĂ©cision arrive dans le champ de conscience.

Et ce pour tout, qu’il s’agisse de bouger une partie du corps, d’entreprendre une action, ou d’acheter un produit.

La dĂ©cision est toujours prise avant que l’individu en soit conscient.

Comment expliquer cela ?

Est-ce que la conscience est capable de remonter le temps Ă  chaque fois qu’une dĂ©cision est prise dans le seul but d’étonner les chercheurs ? Pas vraiment.

La réalité est que dans la plupart des cas, et surtout dans les situations les plus banales, les décisions sont prises de façon inconsciente par les systÚmes les plus primitifs du cerveau.

La conscience quant Ă  elle se contente d’accepter et ensuite d’apporter de la cohĂ©rence dans ce processus.

Nous avons tendance Ă  croire que l’on rĂ©flĂ©chit puis on dĂ©cide, mais en rĂ©alitĂ©, on dĂ©cide et aprĂšs le cerveau s’occupe d’inventer une histoire qui justifie la dĂ©cision.

Mais alors sur quoi se base le cerveau pour prendre ses décisions ?

À chaque fois que quelque chose passe dans le champ de perception du cerveau il se pose toujours la mĂȘme question : est-ce que cela est bon pour moi ou non, pour remplir mes objectifs physiologiques primaires ?

Et on sent intuitivement par lĂ , qu’il cherche Ă  prendre ses dĂ©cisions dans le but premier d’éviter la souffrance et de rechercher le plaisir.
Mais pourquoi ?

Parce que le cerveau est drogué. Il est drogué aux neurotransmetteurs qui affluent au niveau de ses synapses.

Tous ses comportements sont guidĂ©s soit par l’attraction de production de certains neurotransmetteurs, soit par l’aversion qu’il a pour d’autres.

Il a par exemple développé une aversion certaine aux hormones du stress et du danger que sont :

  • Le cortisol
  • La noradrĂ©naline

Et une addiction constante pour les hormones du plaisir que sont :

  • La dopamine
  • L’ocytocine
  • La sĂ©rotonine
  • Les endorphines

Et ces mĂ©canismes addictifs sont loin d’ĂȘtre une mauvaise chose, en fait ils sont mĂȘme indispensables.

En effet, sans addiction, une fois qu’un individu aurait atteint un taux satisfaisant d’hormones positives, plus rien ne le forcerait à bouger.

On serait alors dans une situation d’équilibre ne permettant pas le mouvement, et sans mouvement, pas de vie.

Le cerveau est l’organe du mouvement - Daniel Worlpert.

La nature devait donc trouver une solution.
Et le fait de rendre le cerveau accroc est juste idéal.
Parce que cette addiction va alors crĂ©er des Ă©tats de manque, et ces Ă©tats de manque vont alors crĂ©er une tension Ă  laquelle le cerveau doit rĂ©pondre, ce qu’il fera en mettant l’organisme en mouvement pour aller chercher l’objet de son addiction.

Tout ce qui déclenche un mouvement est une stratégie de satisfaction des mécanismes addictifs.

Le cerveau Ă©value alors Ă  chaque instant les Ă©lĂ©ments passant dans son champ de perception et y attribue un potentiel qui peut ĂȘtre : dopaminergique, ocytocinergiques, sĂ©rotoninĂ©rgique. Ou bien un potentiel aversif de cortisol ou de noradrĂ©naline.

Logiquement, il va ensuite se diriger vers ce qui reprĂ©sente le potentiel de plaisir le plus Ă©levĂ© et fuir ce qui semble ĂȘtre douloureux.

C’est pour ça qu’il est simple d’avoir envie de manger des hamburgers et si difficile de se motiver à manger des brocolis.

Une dĂ©cision n’est finalement que le rĂ©sultat d’un dĂ©sĂ©quilibre rĂ©pondant Ă  cette mĂ©canique addictive.

Et la motivation quant Ă  elle n’est que le rĂ©sultat du niveau potentiel, plus les potentiels aversifs ou attractifs sont forts, plus la motivation Ă  se mouvoir sera grande.

Pour rĂ©sumer, les dĂ©cisions sont majoritairement prises du bas vers le haut, Ă  l’aide d’heuristiques et d’automatismes crĂ©Ă©s au travers d’expĂ©riences passĂ©es, des perceptions et bien sĂ»r dans l’objectif de garantir la survie de l’organisme.

Une fois la décision prise, l'information va alors remonter jusqu'au néocortex dont le rÎle sera de rationaliser et de justifier la décision prise de façon instinctive répondant au besoin de cohérence.

Au travers ce mĂ©canisme on comprend pourquoi les consommateurs n’achĂštent pas des produits, mais achĂšte ce qui confirme leur propre identitĂ©, le cerveau preverbial Ă©tant le centre de l’ego et ne comprend de toute façon pas les informations complexes qui peuvent lui ĂȘtre fournies, il va se diriger vers ce qui est rassurant, ce qu'il connaĂźt, ce en quoi il se reconnaĂźt.

Mais alors, quels sont les leviers d’activation dĂ©cisionnels sur lesquels il est possible de travailler pour encourager la prise de dĂ©cision d’un individu ?

Il en existe 2, premiĂšrement il est possible de jouer sur la potentialitĂ© addictive d’un Ă©lĂ©ment, grĂące au marketing hormonal.

DeuxiÚmement il est possible de travailler sur les systÚmes de construction de la représentation du cerveau, grùce au marketing psychologique et aux stimuli du cerveau preverbial.

Ces stimuli sont au nombre de 6.

Parler à l’ego

Un homme d’affaires particuliĂšrement douĂ© en marketing se rend dans un restaurant huppĂ© de New York pour dĂźner.

En s’y rendant il croise un sans-abri avec Ă©crit sur une pancarte en carton “j’ai faim”.

L’homme s’arrĂȘte pour lui donner dix dollars et se permet de lui demander sa pancarte pour remplacer le message Ă©crit dessus.

Il va ensuite düner puis en ressortant du restaurant, croise de nouveau le sans-abri qui l’interpelle pour lui rendre ses dix dollars.

Le message Ă©crit par l’homme Ă©tait si efficace que le sans-abri s’était vu recevoir une quantitĂ© d’argent largement supĂ©rieur Ă  d’habitude de la part des passants.

À tel point qu’il pouvait mĂȘme se permettre de lui rendre son argent.

Ce qu’il y avait d’écrit sur la pancarte : “Et si VOUS aviez faim ?”.

Comme évoqué plus haut, le cerveau est égocentrique et seule sa propre survie l'intéresse.

Plus le message marketing sera ciblé, précis, personnalisé et adressé de la bonne façon pour flatter son ego, plus le cerveau sera à l'écoute.

D'oĂč la montĂ©e en puissance du marketing digital permettant une meilleure personnalisation des messages que les mĂ©dias de masse.

Le cerveau reptilien Ă  d’abord besoin de savoir, ce que l’on peut faire pour LUI, avant qu’il n’accorde le moindre intĂ©rĂȘt Ă  quelqu’un d’autre.

D'un point de vue sémantique, il est important de toujours s'adresser à lui avec des mots comme "vous" ou "votre" puisqu'il s'y reconnaßtra.

Et bien sûr il aime voir son nom, dans les mails, les communications, les espaces clients, etc.

Eh oui, bonjour {{ Name }}, n'est pas lĂ  pour rien.

Utiliser les contrastes

Pourquoi en Business Intelligence, on ne se contente pas de juste regarder sa donnée dans de gigantesques tableaux ?

Et pourquoi mettre tant d’efforts pour reprĂ©senter cette donnĂ©e sous forme de graphiques ?

Parce que le cerveau a besoin des contrastes pour prendre des décisions.

Le cerveau primitif est comme son nom l’indique, primitif. Et dans l'environnement primaire dans lequel il s'est dĂ©veloppĂ©, quelque chose qui change vite et qui contraste avec le reste des Ă©lĂ©ments doit ĂȘtre interprĂ©tĂ© rapidement pour y rĂ©agir instantanĂ©ment.

En effet, cela pourrait ĂȘtre une alerte de danger, comme des buissons calmes qui soudainement remuent.

Ou une indication de nourriture, comme des pommes rouges dans un arbre vert.

À force de conditionnement, le cerveau est alors devenu trĂšs efficace pour repĂ©rer les contrastes.

  • Lent / rapide
  • Avant / AprĂšs
  • RisquĂ© / SĂ»r
  • Avec / Sans

Les contrastes permettent au cerveau preverbial de faire des choix rapides en sans risque Ă  ses yeux mais aussi de mieux retenir son attention.

LĂ  oĂč Ă  l’inverse une immense quantitĂ© de donnĂ©e linĂ©aire est mortifĂšre en termes de concentration parce que cela n’éveille rien.

C’est aussi de ce constat que viennent par exemple les besoins de variabilitĂ© et de syncope.

Être tangible

Le cerveau reptilien ne possĂšde pas de fonction cognitive complexe, il ne comprend pas les mots ni les expressions.

Partir dans des explications compliquées à propos de son produit est donc la meilleure façon de le perdre et a fortiori, de le rendre sceptique.

Cette partie du cerveau est constamment en recherche d’élĂ©ment connu et auquel il peut s’accrocher.

Il faut donc lui adresser un vocabulaire simple, des idées tangibles et sans détour. Par exemple :

  • Plus de sĂ©curitĂ©
  • Plus d’argent
  • Incassable
  • Etc.

Ces tournures sont simples et immĂ©diatement impactantes, ce travail est nĂ©cessaire, mĂȘme pour faire passer un message compliquĂ© pour espĂ©rer garder le cerveau attentif, surtout dans le flux de message qu’il reçoit Ă  chaque instant.

Insister au début et à la fin

Des études ont montré que le cerveau ne retenait pas les informations de maniÚre linéaire.

La courbe d'attention Ă  plutĂŽt tendance Ă  dessiner un U avec une attention qui diminue au milieu parce que le cerveau Ă  envie de se mettre en "veille" afin d’économiser de l'Ă©nergie.

Dans une publicitĂ© par exemple, les messages clĂ©s doivent se trouver au dĂ©but et Ă  la fin, et au milieu pour ĂȘtre plus mĂ©morable.

Entre les deux, il faut s'employer à relancer l'attention à l'aide d'éléments inattendus et de contrastes par exemple.

Quoi qu’il en soit cela signifie qu’il n’y a qu’une seule chance de faire une bonne premiùre impression et qu’il faut absolument soigner sa conclusion pour que le consommateur garde un bon souvenir.

Les stimuli visuels

La vue est le plus important des 5 sens comme vu dans le marketing sensoriel.

Les nerfs optiques sont reliĂ©s au cortex visuel qui se trouve dans le lobe occipital d'une part, mais le sont aussi au cerveau reptilien d’autre part, et c'est d'ailleurs le moyen le plus rapide de l'atteindre avec seulement 2ms de temps de transmission.

Cela a pour conséquence que si le regard vient à se poser sur grosse araignée, un sursaut est instantané parce que l'information ne passe pas par le cerveau analytique mais est directement traitée par la partie instinctive.

En l'occurrence l'information sera traitée par l'amygdale dont le rÎle est de reconnaßtre les dangers pour y réagir.

Ensuite, un peu de temps aprĂšs, on parvient Ă  se raisonner, parce que ce n’est pas la premiĂšre fois que l’on croise une araignĂ©e, et jusqu’ici tout s’est bien passĂ© donc aucune raison de s’inquiĂ©ter.

D’abord un sursaut incontrîlable, puis le raisonnement.

Il en est de mĂȘme en marketing, pour activer les Ă©motions chez ses visiteurs l’utilisation des images et donc des stimuli visuels relĂšve d’une importance capitale pour se connecter avec le cerveau primitif.

C’est pour cela qu’un beau site par exemple passe avant tout par la qualitĂ© de ses images, plutĂŽt que par son design, et encore moins par la qualitĂ© du texte qu’il propose.

Utiliser les Ă©motions

Le cerveau primitif est touché par les émotions.

En fait, il n’y a que ces derniĂšres qui sont capables de lui faire prendre une dĂ©cision dans un sens ou dans l’autre.

Lorsque l’on ressent des Ă©motions, soit positive, mais encore plus si elles sont nĂ©gatives, le cerveau va devenir plus attentif Ă  son environnement et les systĂšmes de mĂ©morisation fonctionneront de façon plus proactive.

Ignorer les Ă©motions de son interlocuteur, n’est donc pas une option acceptable en neuromarketing.

Nous ne sommes pas des machines pensantes qui ressentent. Nous sommes des machines Ă  ressentir qui pensent.

C’est lĂ  toute l’importance de bien dĂ©finir le besoin auquel un produit rĂ©pond Ă  travers les 3 niveaux de produit afin de correctement mettre en Ă©vidence les Ă©motions mises en avant par une offre et ĂȘtre sĂ»r de pouvoir adresser sa communication autour de ces bĂ©nĂ©fices Ă©motionnels.

Les activateurs décisionnels

Pour résumer, et de façon opérationnelle, il est possible de dégager une liste de 10 activateurs décisionnels à utiliser pour encourager la prise de décision du consommateur par exemple dans ses publicités ou ses landing pages.

  • Stimuler le futur :

Le nucleus accumbens évoqué dans les mécanismes de l'addiction, est une zone cérébrale qui anticipe la récompense et le plaisir, il a été démontré que sa stimulation incite les acheteurs à passer à l'action.

L'idée est donc de réussir à associer son produit ou son service avec un sentiment post-achat agréable pour stimuler le noyau et augmenter ses ventes.

  • CrĂ©er un contraste fort :

Cela peut ĂȘtre fait de plusieurs façons notamment visuel ou sĂ©mantique.
Par exemple avec des photos avant / aprĂšs de l'Ă©tat Ă©motionnel d'un client qui utilise le produit.
Avec des mots cela peut ĂȘtre fait avec la cĂ©lĂšbre tournure de copywriting → Si vous 'moindre effort' alors vous 'gros rĂ©sultats'.

Cela fonctionne parce que le cerveau reptilien est immédiatement activé lorsque l'on utilise un contraste.

  • CrĂ©er des Ă©motions :

Les cerveaux reptilien et limbique étant trÚs sensible aux émotions, si un message publicitaire génÚre une émotion forte alors le souvenir publicitaire sera meilleur.

De plus le systĂšme limbique Ă©tant impliquĂ© dans les souvenirs affectifs il devient ainsi possible de crĂ©er l'association d’une Ă©motion avec une marque. Connu sous le nom de mĂ©canisme de Hebb.

Cependant, attention à l'effet de mise en veille au milieu d'un message, pour conserver le cerveau attentif il faut faire augmenter la syncope des émotions présentées en les faisant varier dans la durée.

  • Donner une raison d’acheter :

MĂȘme si ce sont les cerveaux reptilien et mammalien qui prennent les dĂ©cisions, ces derniĂšres doivent tout de mĂȘme ĂȘtre justifiĂ©es par le nĂ©ocortex Ă  la fin.

Aider ce dernier dans ce processus de rationalisation est donc une bonne pratique pour minimiser la charge cognitive.

Un mot magique pour ce faire est : parce que. Il ne faut jamais sous-estimer la puissance de ce mot lorsque l'on cherche Ă  obtenir quelque chose de quelqu'un.

  • Éviter les anticipations dĂ©sagrĂ©ables :

Comme vu plus haut l'anticipation du plaisir est traitée par le nucleus accumbens.
À l'inverse, l'anticipation du nĂ©gatif est gĂ©rĂ©e par l'insula qui lui aura tendance Ă  freiner l'acte d'achat.

Il faut donc au maximum éviter de créer une association négative avec le comportement post-achat.

Cela est assez logique lors de la rédaction du message publicitaire.

Mais si le CX post-achat est mauvais alors, l'idĂ©e de racheter le mĂȘme produit activera l'insula en se remĂ©morant les Ă©motions nĂ©gatives liĂ©es Ă  l'achat du produit, ce qui est une catastrophe pour la Retention.

  • Vendre les bĂ©nĂ©fices pas les caractĂ©ristiques :

La diffĂ©rence entre les 2 est que les bĂ©nĂ©fices sont ce qui concerne directement le client et son bien-ĂȘtre, lĂ  oĂč les caractĂ©ristiques concernent le produit.

Faire une liste exhaustive de toutes les caractĂ©ristiques d'un produit est donc plutĂŽt contre productif puisque cela ne s'adresse pas au cerveau reptilien, lĂ  oĂč les Ă©motions quant Ă  elles sont justement liĂ©es aux bĂ©nĂ©fices.

  • L’aversion Ă  la perte :

Lorsque l’on risque de perdre quelque chose, c'est instinctif, le cerveau primaire s'enclenche tout de suite. La peur de perdre concentre immĂ©diatement un grand nombre de ressources cognitives sur le sujet en question, et qui plus est, c'est l’attention du cerveau reptilien dont il est question.

Vendre sur la peur de perdre est toujours d’une grande efficacitĂ©. C’est lĂ  notamment les techniques de vente utilisĂ©es par les assurances, montrer ce qui risque d'ĂȘtre perdu et expliquer que pour une modeste somme d'argent, cela ne va pas arriver.

  • Montrer les produits par 3 :

Cela a un double effet, simplifier et épuré une présentation pour limiter l'énergie à fournir pour décrypter l'offre, le client a une meilleure expérience d'achat lorsque les choses sont plus simples. Mais aussi cela permet d'utiliser l'effet de cadrage détaillé dans les biais cognitifs.

  • Utiliser les histoires :

On dit souvent que les rĂ©cits restent en tĂȘte car ils transportent, des images, des sons et surtout des Ă©motions, ils sont par consĂ©quent mieux retenus que de simples faits.

C'est par exemple ce qui fait la différence entre une marque de luxe et une marque haut de gamme, l'histoire qu'elle raconte.

Car pour ĂȘtre une marque de luxe, il faut raconter une plus jolie histoire que les autres, une auxquels les gens pourront s'identifier.

Ensuite, pour ces gens-là, acheter cette marque correspondra à un acte d'appartenance à une tribu, un acte de revendication de leur propre personnalité à travers leurs achats.

Le Framework ELMR

Ce framework est utile pour se représenter dans son ensemble le processus de prise de décision au travers des 4 étapes suivantes :

  • Émotion : Comme expliquĂ©, une dĂ©cision commence toujours par une Ă©motion, c'est donc lĂ  le rĂŽle de la marque que de rĂ©ussir Ă  crĂ©er l'Ă©motion souhaitĂ©e grĂące aux mĂ©thodes dĂ©taillĂ©es dans la partie sur le branding et la dĂ©finition du besoin.
  • Logique : Ensuite, le cerveau va chercher Ă  rationaliser la dĂ©cision qui a Ă©tĂ© prise par son inconscient.
    Cependant, pour limiter les ressources cognitives à mettre en Ɠuvre pour ce faire, il acceptera volontiers de l'aide.
    C'est à ce moment-là que rentrent en compte les arguments rationnels qui seront utilisés comme aide à la justification.
    Il faut aider son client à répondre à la question : Pourquoi acheter auprÚs de cette entreprise et pas une autre ?
    De cette maniĂšre, il pourra ensuite justifier dĂ©cision sa dĂ©cision auprĂšs de son entourage ce qu’il le rassure beaucoup.
  • Motivation : L’idĂ©e ici est de susciter l’envie d’achat au plus vite Ă  l’aide de techniques d’influences comme par exemple, la preuve sociale ou le FOMO avec la mise en avant d’un faible nombre de produits en stock, etc.
    ‍
  • RĂ©compense : Comme dĂ©crit dans le marketing addictif, c'est l'anticipation de la rĂ©compense qui crĂ©e le dĂ©sir Ă  travers l'activation du nuclĂ©us accumbens. Mais une fois le passage Ă  l'action effectuĂ©, alors l'anticipation doit devenir la rĂ©compense.
    Le client doit ressentir l'Ă©motion et le statut qu'il est venu chercher.
    Il faut lui démontrer que le but est atteint pour créer un circuit de renforcement positif qui l'invitera à recommencer pour créer de la Retention et de la fidélité.

Les neurones miroirs

Ce que le singe voit, le singe fait. MĂȘme si en rĂ©alitĂ© le singe ne fait rien du tout.

On nomme le systĂšme des neurones miroirs MNS pour Miror Neurone Systeme.

Une des avancées les plus importantes dans le domaine des neurosciences s'est passée en 1991 dans la ville de Parme en Italie.

Des expĂ©riences sur des cobayes singes ont dĂ©montrĂ© que lorsque l'on montrait une action en train de se dĂ©rouler, Ă  un singe, les zones de son cerveau correspondantes Ă  l'action en question s'activaient de la mĂȘme maniĂšre que si le singe faisait vraiment l'action alors qu’il ne fait rien.

D'autres expériences similaires furent alors menées pour essayer de comprendre ce phénomÚne, et c'est de cette façon que furent découverts les neurones miroirs dans les années 1990 par l'équipe de Giacomo Rizzolatti.

Cette dĂ©couverte, faite d'abord sur les singes, s'est trĂšs rapidement prolongĂ©e Ă  l'espĂšce humaine, parce que de la mĂȘme maniĂšre :

Ce que l’humain voit, l’humain le fait.

Les MNS sont indispensables à nos capacités d'empathie et donc indispensables pour créer des groupes sociaux stables et coopératifs comme on les connaßt depuis des milliers d'années.

Ils sont donc grandement impliqués dans le résultat évolutif et par conséquent ils sont évidemment impliqués dans les prises de décisions puisque capables d'influer sur les émotions.

En effet, les neurones miroirs sont particuliÚrement reliés à l'insula et au cortex cingulaire antérieur, tous deux étant des organes cérébraux impliqués dans l'activation émotionnelle.

De plus, les MNS travaillent Ă  un niveau inconscient en absorbant les actes et les Ă©motions de gens se trouvant dans l’environnement, et ce, tout au long de la vie.

Sur le long terme, cela va influencer les perceptions et donc les rĂ©actions, d’autant plus lorsque le cerveau est en phase de construction, c’est-Ă -dire durant l'enfance.

Par conséquent, les individus présentant des MNS plus développés présentent de meilleures capacités à évaluer les émotions des autres et à se les approprier, c'est ce trait-là qui permet de rentrer en empathie avec les autres.

Toutefois, bien que ce soit Ă  des degrĂ©s diffĂ©rents en fonction de chaque personne, tous les ĂȘtres humains sont soumis Ă  ce phĂ©nomĂšne d'empathie et donc les Ă©motions perceptibles sur le visage des gens autour de soi influencent ses propres Ă©motions.

De cette maniĂšre, des informations, ou encore ce qui pourrait ĂȘtre appelĂ© des ambiances, ont tendance Ă  se propager rapidement et ĂȘtre partagĂ©e par les individus d’un groupe.

Ce qui est une caractéristique évolutive essentielle à notre survie en tant qu'animal social.

C'est pour cette raison qu'humaniser une marque ou un produit Ă  travers une Ă©gĂ©rie ou une mascotte est si important. Sans cela, le cerveau n'a pas autant d'Ă©lĂ©ments tangibles auxquels s’identifier pour rentrer en empathie avec l’image en face de lui.

UN systĂšme froid et dĂ©shumaniser ne peut logiquement pas enclencher la mĂȘme sensation de proximitĂ©.

Un exemple parfait de cela réside dans les pubs pour yaourts bios. On remarque souvent des femmes adoptant des expressions faciales trÚs explicites à la dégustation du produit.

Cela a pour but d'inciter le cerveau à penser que la dégustation provoque un certain sentiment d'extase et par extension d'associer la marque à cette émotion positive pour créer un inconscient de marque positif.

On peut tirer les mĂȘmes conclusions des publicitĂ©s pour des voitures, de la lessive ou pour n'importe quel type de produit.

Les publicitaires font une grande utilisation du systÚme des neurones miroirs pour créer leurs spots.

Un autre cas d'utilisation des MNS est celui des sportifs.

Comme explicité lors de l'expérience menée sur les singes en 1990.

Le fait de montrer une action en train de se dĂ©rouler stimule le cerveau comme s’il Ă©tait lui-mĂȘme en train de rĂ©aliser l'action.

Il est donc trĂšs courant pour les sportifs de regarder la rĂ©alisation de gestes techniques spĂ©cifiques Ă  leurs sports, pour ensuite ĂȘtre mieux capable de les reproduire.

En effet, la simple visualisation du mouvement permet d’entraüner les circuits moteurs à l’aide des neurones miroirs.

Les chercheurs pensent d’ailleurs que c’est aussi ce mĂ©canisme que le cerveau utilise durant les rĂȘves de façon Ă  entraĂźner le corps Ă  rĂ©agir face Ă  des situations qu'il est susceptible de rencontrer lors de la phase d’éveil.

Enfin, c’est aussi ce mĂ©canisme qui provoque une salivation automatique Ă  la simple Ă©vocation du mot "jus de citron".

Bien sûr, tout ceci est une bonne nouvelle pour les musiciens ou les sportifs.

Mais cela représente aussi une belle opportunité en marketing lors de la phase de Customer Success, au moment de l'Activation ou de la Retention notamment.

En effet, montrer des démonstrations de personnes utilisant son produit ou son service et parvenant à accomplir l'objectif qu'il s'était fixé, ce qui est surtout le cas dans le cas de start-up SaaS BtoB.

Correspond Ă  entraĂźner indirectement son futur utilisateur simplement grĂące Ă  son systĂšme de MNS.

Ensuite, s'il parvient à accomplir le bénéfice qu'il était venu chercher grùce à l'utilisation de son produit, alors la probabilité qu'il reste et qu'il continue à l'utiliser augmente logiquement.

Dans ce domaine, le moyen le plus efficace d'assurer des résultats est bien sûr l'utilisation de la vidéo puisque le prospect peut voir l'action en train de se dérouler.

Cela permet d’ailleurs d’expliquer le dĂ©veloppement toujours plus grand des tutoriels vidĂ©os par rapport aux notices explicatives par exemple, et la place de plus en plus grande que prend la vidĂ©o en marketing.

L’évolution du cerveau avec l’ñge

Un vieux cerveau est plus entraĂźnĂ© qu’un jeune. Il connaĂźt mieux les raccourcis.

C'est un fait, les humains vieillissent. Et le cerveau aussi.

Mais l’organe Ă©tant dotĂ© d'une grande plasticitĂ© il est capable de s'organiser et de s'adapter en fonction de l'environnement dans lequel il Ă©volue et des stimuli auxquels il est soumis.

Toutefois, l'Ăąge joue Ă©galement un rĂŽle important dans la "reprogrammation" du cerveau au cours de la vie.

Par consĂ©quent, ce constat est d'une importance capitale en fonction de la cible Ă  laquelle l’offre est faite. Il est Ă©vident qu’il ne faut pas organiser son marketing de la mĂȘme maniĂšre en fonction de si la cible sont des adolescents ou bien des personnes plus ĂągĂ©es.

En effet, plus le cerveau prend de l'Ăąge plus ses circuits d'automatismes sont entraĂźnĂ©s, et donc plus il sera difficile d'aller contre cela. Il est donc souvent vain de chercher Ă  bousculer les croyances dĂ©jĂ  existantes, lĂ  oĂč un cerveau jeune est encore en formation.

En revanche il est intéressant de jouer sur un autre levier. Au début de sa vie, le cerveau est avant tout émotionnel et instinctif, un bébé cherche avant tout à jouer et à manger.

Mais avec le temps, la relation avec le cortex préfrontal prend place et ce dernier sert d'inhibiteur au systÚme limbique ce qui permet avec l'ùge de réussir à mieux se contrÎler et ainsi ne pas céder au moindre caprice.

Évidemment cette tendance se poursuit avec le temps. Un cerveau plus ĂągĂ© est moins soumis directement aux Ă©motions nĂ©gatives puisque s'il les a dĂ©jĂ  expĂ©rimentĂ©s et il a remarquĂ© qu'elles n’étaient finalement pas si terribles.

L’imagerie mĂ©dicale Ă  pu constater que chez le cerveau jeune, l’amygdale s’activait de la mĂȘme maniĂšre face Ă  un stimulus nĂ©gatif ou positif.

En effet, Ă  ce moment-lĂ , l’organe doit se prĂ©parer Ă  la vie d’incertitude qui attend l’individu.

À l’inverse chez le cerveau plus ĂągĂ©, ayant dĂ©jĂ  connu un grand nombre d’expĂ©riences positives, et forcĂ©ment non fatales. Il a tendance avec le temps Ă  faire diminuer l’activitĂ© de l’amygdale face aux stimulus nĂ©gatifs ce qui rend le marketing par la nĂ©gativitĂ© moins efficace, voir rĂ©pulsif, sur ces personnes.

Les techniques basĂ©es sur le FOMO ou le coĂ»t de l’inaction auront donc moins tendance Ă  fonctionner. Et c’est une donnĂ©e Ă  prendre en compte.

Il est donc conseillĂ© de privilĂ©gier le marketing par la positivitĂ© et chercher Ă  rassurer d'autant plus quant au RTB. C’est de cette maniĂšre qu’il faut faire Ă©voluer son offre commerciale en fonction de l’ñge des personnes ciblĂ©es.

Le cerveau féminin

⚠ Disclaimer

Il n'y a rien de misogyne ou de sexiste derriĂšre "le cerveau fĂ©minin" seulement une rĂ©alitĂ© biologique conditionnĂ©e par des millions d'annĂ©es d'Ă©volution. Les hommes ont tendance Ă  ĂȘtre plus grands que les femmes, pourtant il existe des femmes plus grandes que beaucoup d'hommes.

De la mĂȘme maniĂšre les femmes ont majoritairement tendance Ă  avoir un cerveau dit fĂ©minin avec un fonctionnement et des particularitĂ©s diffĂ©rentes de celui des hommes, mais ce n'est Ă©videmment pas le cas de toutes les femmes sur Terre.

Les différences qu'il peut y avoir entre le fonctionnement du cerveau masculin et féminin proviennent, comme pour le reste, de la sélection naturelle qui a permis à l'espÚce de survivre et de se développer au fil des millénaires.

Les hommes chassants et combattants il Ă©tait prĂ©fĂ©rable pour eux d'ĂȘtre moins soumis Ă  l'empathie et la sociabilisation que les femmes qui en sociabilisant et intĂ©grant un groupe avait une meilleure garantie d'ĂȘtre protĂ©gĂ©e le jour oĂč elles seraient le plus fragiles, c’est-Ă -dire au moment de mettre leur enfant au monde.

En effet, le but principal d’un organisme fĂ©minin est de se prĂ©parer au jour oĂč elle devra accoucher de son enfant. Et pour ce faire, beaucoup de mĂ©canismes cĂ©rĂ©braux doivent ĂȘtre mis en place.

On constate chez la femme un systÚme de neurones miroirs plus fournis et développé que chez l'homme, ce qui crée une plus grande capacité à l'empathie et donc une façon plus émotionnelle d'appréhender son environnement.

La relation qu'elle a avec les autres individus de l'espÚce est une compétence primordiale à développer dans l'objectif de se préparer à la maternité et pouvoir prendre soin de son enfant qui au début de sa vie n'est pas capable de parler pour communiquer.

Augmenter les traits liés à la communication et à déceler les émotions est donc la meilleure réponse qu'a trouvée la nature à ce problÚme.

On constate d'ailleurs en moyenne 11% de neurones en plus chez la femme dans les rĂ©gions cĂ©rĂ©brales liĂ©es Ă  la parole alors mĂȘme que l'organe dans son ensemble est plus petit de 9% par rapport Ă  celui de l'homme.

Mais pour la mĂȘme quantitĂ© de matiĂšre, le cerveau fĂ©minin est donc plus compact.

On retrouve également un lobe préfrontal, centre du raisonnement, légÚrement plus gros, en plus d'un corps calleux, région reliant les 2 hémisphÚres cérébraux, beaucoup plus denses que chez l'homme.

Cela tend à indiquer une meilleure capacité à effectuer plusieurs tùches à la fois et adopter un meilleur raisonnement lors de situations émotionnelles, comme sous le stress par exemple.

Une fois de plus en vue d'ĂȘtre capable de prendre de meilleures dĂ©cisions pour protĂ©ger ses enfants mĂȘme dans des situations difficiles.

Enfin on retrouve une amygdale légÚrement plus petite pour contrÎler l'agressivité et les pulsions sexuelles.

Cela rĂ©sulte sur un rapport au sexe trĂšs diffĂ©rent chez la femme qui doit ĂȘtre aussi Ă©motionnelle que physique.

Une signification bien plus grande est donnĂ©e Ă  l’acte que chez l’homme probablement dĂ» au nombre fini de cellules folliculaires contrairement Ă  la spermatogenĂšse masculine.

Cela explique le fait par exemple que le marketing par l’érotisme fonctionne mieux chez les hommes que chez les femmes. Une femme aura tendance Ă  trouver le mental et la situation plus attirante que juste le physique.

Cela a des rĂ©percussions importantes en marketing, l’érotisme ne produisant pas le mĂȘme genre de rĂ©sultats. Ce dont a besoin le cerveau fĂ©minin pour ĂȘtre charmĂ©, c'est d’authenticitĂ©.

Raconter une belle histoire vraie, qui fait appel Ă  sa capacitĂ© d’empathie, Ă  ses neurones miroirs et bien sĂ»r au systĂšme limbique.

La mettre en situation, lui donner l’impression de possĂ©der et d’utiliser le produit, la projeter dans le futur est alors encore plus important que chez l’homme.

À l’aide de ce prisme, il est possible de mieux comprendre les mĂ©thodes de ventes des tĂ©lĂ©achats majoritairement destinĂ©s aux femmes par exemple.

Un autre endroit oĂč on retrouve rĂ©guliĂšrement des hommes musclĂ©s torse nus c'est dans les pubs de parfums, mais assez Ă©tonnamment les torses nus et musclĂ©s sont plutĂŽt rĂ©servĂ©s aux parfums pour homme laissant sous-entendre : "en achetant ce parfum, vous aussi vous serez virile".

La pub cherche à faire en sorte que l’homme s’identifie, mais absolument pas à charmer la femme.

À l’inverse dans les publicitĂ©s rĂ©servĂ©es Ă  la gente fĂ©minine on ne retrouve pas d’homme musclĂ©, mais plutĂŽt des hommes trĂšs Ă©lĂ©gants habillĂ©s en costume et propre sur eux.

Puisque l'histoire que cela raconte “avec ce parfum, soyez Ă©lĂ©gante” est plus susceptible de toucher le cerveau fĂ©minin et ainsi d'associer positivement cette image, au produit vendu, en l'occurrence un parfum.

De plus, les femmes ayant une tendance plus naturelle à former des groupes comme vu plus haut, la satisfaction client est en enjeu encore plus crucial car une information négative aura alors beaucoup plus de facilité à se propager.

En effet, de par sa physionomie, son cerveau est plus sensible au cortisol, ce qui va accentuer les émotions négatives et donc les renforcements négatifs. Une mauvaise expérience client sera probablement là derniÚre.

En revanche elles auront d’autant plus tendance Ă  ĂȘtre touchĂ©es en cas d’effort de la part de l’entreprise qui cherche Ă  ĂȘtre commercial grĂące au systĂšme miroir plus dĂ©veloppĂ©, ce qui peut aussi reprĂ©senter des opportunitĂ©s commerciales certaines.

La mémoire

Quand on dit Louis Vuitton, il nous vient immĂ©diatement des images Ă  l’esprit.

Des images de luxe, de prix excessifs, des belles boutiques et de sacs à main avec un sigle parfaitement reconnaissable. Inutile de dire ce dont il s’agit, tout le monde le sait.

Voilà un parfait exemple de branding maßtrisé à la perfection.

Mais d’un point de vue neurobiologique qu’est-ce que cela signifie ?

Tout simplement que des neurones se sont connectĂ©s entre eux pour former des chemins prĂ©fĂ©rentiels. L’évocation d’un nom provoque le rappel d’autres choses.

C’est ce qui s’appelle la mĂ©moire.

Ainsi, comprendre qu’est-ce qui crĂ©e des souvenirs et comment la mĂ©moire fonctionne est un enjeu crucial pour une marque qui souhaite devenir mĂ©morable.

Mais avant ça, quel est l’intĂ©rĂȘt de la mĂ©moire ?

L’intĂ©rĂȘt de la mĂ©moire, Ă  long terme et d’un point de vue Ă©volutif, est de gagner du temps. Ne pas avoir Ă  rĂ©apprendre quelque chose que l’on a dĂ©jĂ  connu Ă  chaque fois qu’on doit le refaire.

C’est bien plus pratique de juste se souvenir comment se conduit une voiture lorsqu’il faut prendre le volant que de devoir se replonger dans la thĂ©orie du levier de vitesse et des pĂ©dales Ă  chaque fois.

Et en rĂ©alitĂ©, pour ces actions trĂšs souvent rĂ©pĂ©tĂ©es, ça n’est plus du souvenir c’est carrĂ©ment un automatisme.

Mais pourquoi ?

Comme expliquĂ© plus haut, le cerveau est un organe trĂšs gourmand en Ă©nergie (le deuxiĂšme plus gourmand aprĂšs le systĂšme digestif) il crĂ©e donc des souvenirs et des automatismes dans un but d’économie d’énergie.

MĂȘme si par consĂ©quent il est coĂ»teux pour le cerveau de revenir en arriĂšre sur ce qu’il croit et ce qu’il a retenu cela est extrĂȘmement pratique pour gagner en efficacitĂ© et dĂ©velopper sa connaissance sur des sujets divers et variĂ©s.

Comment se forme la mémoire ?

Il est connu que le cerveau dispose de différents mécanismes pour former la mémoire en fonction de ce dont il a besoin.

On retrouve tout d’abord la mĂ©moire Ă  court terme qui comme son nom l’indique est une mĂ©moire limitĂ©e dans le temps et qui dure gĂ©nĂ©ralement entre 1 seconde et 10 minutes.

Elle sert notamment à stocker des informations éphémÚres qui seront rapidement oubliées comme un code ou une information secondaire.

Cependant cette mĂ©moire Ă  court terme correspond Ă©galement de porte d’entrĂ©e Ă  la mĂ©moire Ă  long terme. C’est-Ă -dire que l’information doit d’abord passer par l’un avant d’arriver Ă  l’autre.

La mĂ©moire Ă  long terme quant Ă  elle correspond logiquement aux informations qui peuvent ĂȘtre stockĂ©es sur des temporalitĂ©s bien plus longues.

Mais alors comment faire passer un souvenir de l’un à l’autre ?

Bien sĂ»r, la rĂ©ponse tourne autour de la rĂ©pĂ©tition. Lorsqu’un Ă©tudiant cherche Ă  apprendre un cours par cƓur, il va devoir se le rĂ©pĂ©ter plusieurs fois jusqu’à ce que le cerveau imprime l’information.

Pour crĂ©er un dĂ©clencheur, c’est-Ă -dire la mĂ©morisation d’une action en fonction d’un Ă©vĂ©nement, il va falloir faire rĂ©pĂ©ter cette action plusieurs fois et chaque rĂ©pĂ©tition doit mener Ă  un renforcement positif pour son utilisateur pour que l’information passe dans la mĂ©moire Ă  long terme.

C’est là d’ailleurs un des enjeux de la Retention si importante aux yeux des consummer apps.

On retrouve enfin la mĂ©moire Ă©pisodique, c’est de ce type de mĂ©moire dont il s’agit lorsque l’on cherche Ă  se souvenir de certains Ă©vĂ©nements.

Par exemple lors d’une discussion avec un ami, le cerveau ne va pas retenir chaque mot ayant Ă©tĂ© prononcĂ©. Par contre, il va ĂȘtre capable de se souvenir du sujet global de la conversation et d’autres Ă©lĂ©ments atour, comme le lieu, le jour, les circonstances, etc.

Cette mĂ©moire Ă©tant justement celle liĂ©e aux instants du quotidien elle sera logiquement conditionnĂ©e par des Ă©lĂ©ments tel que les Ă©motions, qu’elles soient nĂ©gatives ou positives. Et d’autant plus si ces derniĂšres ont Ă©tĂ© fortes.

C’est pour cette raison que l’on a tendance Ă  beaucoup mieux se souvenir d’évĂ©nements marquants que de journĂ©e plus banale par exemple.

RĂ©soudre des problĂšmes

Quelques pensées personnelles.

L'ĂȘtre humain a dĂ©sespĂ©rĂ©ment besoin de donner du sens Ă  sa vie.
Et il n'existe qu'une façon de donner du sens : Résoudre des problÚmes.

Le secret du bonheur réside dans avoir la possibilité de choisir les problÚmes qu'on veut résoudre.

Et non pas dans l'absence de problÚme, bien au contraire. Chercher à se servir de l'argent gagné pour faire disparaßtre ses problÚmes et c'est l'autodestruction assurée.

Parce que le cerveau humain a Ă©tĂ© conditionnĂ© depuis des milliers d'annĂ©es d'Ă©volution pour scanner l'environnement qui l'entoure, y trouver les menaces d'un coup d'Ɠil et ĂȘtre capable d'y faire face pour survivre. Par consĂ©quent, il s'est entraĂźnĂ© plus que tout Ă  la rĂ©solution de problĂšme.

Cependant, tous les problùmes ne sont pas souhaitables. Il va de soi qu'on est plus heureux si on n’a pas le problùme de devoir trouver à manger ou de pouvoir vivre au chaud.

Pour autant l’absence de problĂšmes n’aboutit pas non plus au bonheur, en effet, ils sont absolument nĂ©cessaires.

Par exemple, quand on possĂšde de l'argent, et qu'on doit se rendre au travail, on a le problĂšme du moyen de transport.

S’offrent alors deux possibilitĂ©s. Ou bien on crĂ©e une entreprise de voiture pour pouvoir se dĂ©placer, ou bien on va acheter une voiture contre un peu d'argent.

Ce que font la plupart des gens, est qu’ils demandent Ă  une autre entreprise de rĂ©soudre ce problĂšme en Ă©change d’une rĂ©munĂ©ration.

On peut légitiment estimer que se déplacer n'est pas un problÚme qu'on a envie de traiter directement, on préfÚre payer quelqu'un pour le traiter à sa place.

Tout comme on prĂ©fĂšre payer le supermarchĂ© pour manger plutĂŽt que de cultiver soi-mĂȘme des lĂ©gumes.

En revanche il y a des problĂšmes qu'on a envie de choisir, que ce soit la philanthropie, l'entrepreneuriat ou l’humanitaire, le but reste le mĂȘme, rĂ©soudre un problĂšme.

Et c'est le propre de toutes les entreprises et de toutes les personnes qui y travaillent, résoudre un problÚme, répondre à un besoin.

Résoudre un problÚme pour quelqu'un qui en échange nous paiera pour cela. C'est comme ça que se créent les entreprises.

C’est cette activitĂ©, ce mouvement, le fait de reste proactif vis-Ă -vis du problĂšme Ă  rĂ©soudre qui nous rend heureux.

Mais en l'absence de problĂšme ou alors, s'il faut traiter des problĂšmes que l'on n’a pas choisis. VoilĂ  ce qui peut empĂȘcher le bonheur.

Pour créer une bonne entreprise il faut alors choisir un problÚme qui nous stimule, chercher à le résoudre, se faire payer pour ça et recommencer.

En revanche, ne plus avoir de problĂšmes, ne doit jamais ĂȘtre un objectif.

C'est le ying et le yang, le jour et la nuit, le bien et le mal, le bonheur ne peut exister que parce que les problĂšmes existent.

Par exemple dans une entreprise, on doit se concentrer Ă  rĂ©soudre un problĂšme, un seul, mais parfaitement bien, mieux que les autres, et tous les autres problĂšmes inhĂ©rents Ă  une entreprise comme la comptabilitĂ© ou l’es gestion des serveurs doit ĂȘtre sous-traitĂ©, c’est Ă  ça que sert l’argent, faire rĂ©soudre ces problĂšmes par des personnes dont c’est le mĂ©tier pour se focaliser sur ce compte vraiment.

Par : Joackim Le Moniet
Spécialiste en marketing digital et en nouvelle technologie
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